3ème édition :

« Comment » de l’auteur

J’ai récemment entendu parler d’un ostéopathe qui utilisait le pendule comme outil de diagnostic. Devrait-on s’émerveiller ou être scandalisé ? A première vue il est évident que cela porte un certain discrédit à la profession.

Comment un ostéopathe pourrait-il expliquer avoir recours à un pendule pour faire son diagnostic ou un traitement ostéopathique ??? C’est absolument impensable! Invraisemblable ! inimaginable ! Honte à toi, Charlatan !!!

D’ailleurs quelle logique à utiliser un pendule ??? Comment peut on rationaliser l’utilisation d’un tel objet dans une profession qui se veut devenir une profession de santé ?

Si cet ostéopathe pense qu’un pendule peut l’aider dans son diagnostic ostéopathique, il est alors essentiel qu’il comprenne rationnellement ce qu’il fait si il veut comprendre les limites de cette approche. Si il pense qu’une sorte de cosmo-electro-vital-godlike-magnétique-energy va guider son pendule vers la lésion primaire de son patient alors il court à la catastrophe!

Peut-on croire ou ne pas croire au pendule ?

Comment fonctionne réellement le pendule ?

A-t-il sa place dans un diagnostic ou le traitement ostéopathique ?

Se pourrait-il que le pendule ait en fait une certaine utilité ?

Le pendule et le mouvement idéomoteur

Non votre pendule n’est pas animé par une force invisible-cosmo-énergétique-quantique. Le pendule est en fait l’un des exemples des plus spectaculaires de l’utilisation des mouvements idéomoteurs.

Un mouvement idéomoteur est un mouvement à peine perceptible qui est effectué lorsque l’on pense à ce même mouvement. Une explication serait que si vous pensez un faire un mouvement, vous augmentez légèrement le tonus musculaire des muscles vous permettant d’effectuer ce même mouvement, ce qui contracte légèrement ces muscles et implique le-dit léger mouvement. Ce mouvement est difficilement perceptible à l’encontre de la gravité mais excelle en mouvement latéraux car dans ce cas la gravité n’influe pratiquement pas sur ce mouvement.

Ces mouvements idéomoteurs sont aussi l’explication des phénomènes de spiritisme, et de radiesthésie (baguette de sourcier). Cet effet idéomoteur est aussi utilisé par certains mentalistes et magiciens et il serait fortement possible que cet effet idéomoteur soient aussi l’explication du fameux rythme crânien ou de la motilité viscérale perçu(e) par les ostéopathes.

Pourquoi le pendule est-il un bon objet à utiliser pour visualiser ces mouvement idéo-moteurs ?

Le pendule est une masselotte (métal/pierre semi-précieuse) qui pend au bout d’un fil ou d’une chaîne.  De part sa réponse mécanique à la gravité, sa masse et sa faible vitesse, le pendule est très facilement mobilisable et avec un très faible apport d’énergie on peut entretenir un « pseudo mouvement perpétuel », c’est exactement le même principe que celui de la balançoire.

Ce faible apport d’énergie est fourni grâce aux mouvements idéomoteurs effectués par nos bras/avant-bras/main. Notre bras est capable de soulever 10-20-30kg, alors qu’un pendule ne pèse que quelques dizaines de grammes. Ces mouvements idéomoteurs vont pouvoir très facilement bouger ce pendule sans que l’on s’en rende compte, d’autant plus que le mouvement nécessaire au mouvement du pendule (mouvement rotatoire) est perpendiculaire à l’attraction gravitationnelle.

Un autre phénomène qui en font un objet de choix, c’est sa capacité a représenté un feedback constant sur l’influence de nos mouvements idéomoteurs par l’amplitude de son mouvement.

Pour une plus grande efficacité du pendule il faut bien évidemment le calibrer, c’est à dire qu’il faut se conditionner à utiliser ce pendule:

Le calibrage du pendule

Il faut d’abord trouver le bon pendule, c’est à dire celui qui « résonne » bien dans votre main. En fait il s’agit de trouver le pendule qui a la bonne taille, le bon poids et qui se met à rentrer en résonance facilement avec vos mouvement idéomoteurs. Cela dépend notamment de la taille de votre bras, de sa rigidité, et de votre tonus musculaire.

Ensuite il faut le calibrer, c’est à  dire apprendre à être en phase avec le pendule. Par exemple on peut décider que lorsque la réponse est « non » à une question il tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et si c’est « oui » alors il tourne dans le sens horaire. L’amplitude du mouvement peut quant à elle être indicatrice de la sûreté de la réponse.

L’explication réside bien évidemment dans notre conditionnement à ces micro-mouvements idéomoteurs. On se crée un conditionnement « si oui alors micro-mouvement facilitant le sens horaire du pendule » et un autre opposé : « si non alors mouvement anti-horaire ». On ancrera profondément ce conditionnement en se répétant oui ou non et en fixant le pendule jusqu’à ce que celui-ci s’anime pour alimenter ce rétro-feedback positif.

Ensuite on pourra le tester en posant des questions dont la réponse sera oui/non et vérifier qu’il se mette bien à tourner dans le bon sens. Différents exercices peuvent être utilisés pour augmenter notre « communication » avec notre pendule. Cette phase est très importante pour le « bon fonctionnement » de votre pendule.

Ce calibrage n’est rien d’autre que la création et l’apprentissage de réflexes de Pavlov.

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