En tant qu’ostéopathe nous cherchons et trouvons beaucoup de dysfonctions somatiques chez nos patients. Leur retranscription dans nos fiches thérapeutiques est compliquée, de par leur nombre et leur qualité. C’est pourquoi l’un des outils innovant du logiciel Diagnosteo est l’enregistrement des dysfonctions somatiques et viscérales qui se fait par simple « clic » de souris. Cet article devrait vous aider à optimiser la cohérence et la qualité de vos enregistrements notamment dans l’idée d’améliorer la création de bilan ainsi que l’éventuel partage des données anonymisées.

Les différents états de dysfonctions somatiques

Diagnosteo est parti du constat suivant : la grande partie de ce qu’on recherche en tant qu’ostéopathe est le manque de mobilité fonctionnel. Et ce manque de mobilité fonctionnel est « facilement » discernable dans les systèmes osteoarticulaire, muculaire, et viscéral :

1. Le système ostéoarticulaire possède 6 états possibles :

Les trois états les plus courants devraient être la mobilité normale, l’hypomobilité modérée qui est la « petite restriction », et l’hypomobilité importante qui est la « grosse restriction ». L’état d’hypomobilité majeure est généralement un état quasi irréversible, arthrose majeure par exemple. Ainsi son utilisation  doit être faite si vous remarquez que la restriction ne lâche pas quoique vous fassiez. Généralement si il y amélioration fonctionnelle possible alors elle ne pourra devenir au mieux qu’une « hypomobilité importante », exception faite des algoneurodystrophies par exemple ou d’une arthrose sévère qui a été opérée (mise d’une prothèse de hanche).

2. Le système musculaire possède 5 états possibles :

Seuls 5 états ont été retenus par soucis de simplicité, et de cohérence de données. En effet nous aurions pu rajouter « fibrosité », « atrophié » mais cela rendait plus compliqué le remplissage et pouvait ouvrir la voie à une approximation de l’interprétation. Autant faire plus simple : ainsi si vous considérez que le muscle pas sa fibrosité restreint la mobilité alors il est en « hypertonicité importante », et si son atrophie empêche la stabilisation de l’articulation alors décrivez-le comme « hypotonicité ». Vous pourrez toujours ajouter un commentaire dans le bilan si cela vous semble important.

3. Le système viscéral possède 4 états possibles :

L’état « hypermobile » a été supprimé (peut-être à mauvais titre) car son manque d’intérêt ostéopathique et par soucis de simplification.

La relativité des dysfonctions

Faut-il relativiser la mobilité par rapport à l’individu ? par rapport à l’âge ? ou par rapport à une normale ?

C’est une question pertinente qui nous a été posée par un utilisateur.

Dans la mesure ou des données anonymisées vont être récoltées et utilisées dans des recherches statistiques elles doivent laisser transparaître le fait que la rigidité vient avec l’âge. Il est en effet normal qu’avec l’âge les structures deviennent plus rigides. Ainsi lorsque vous notez les restrictions de mobilité la comparaison que vous devez garder en tête est un individu à mobilité « normale » entre 20 et 25 ans.

Quel est le remplissage adéquate des dysfonctions ?

L’idéal serait évidemment de tout remplir ! mais dans une consultation normale même avec cet outil qui permet un gain de temps précieux cela serait trop long. Quel est alors la bonne conduite de remplissage ?

Le système musculosquelettique a été divisé en 3 unités inspirées des 3 unités de Tom Dummer. Qui sont elles même divisées en 2, d’une part le système ostéoarticulaire et de l’autre le système musculaire.

1. Le système préhensif : cervicales, ATM, T1-T4, côtes K1-K4, Manubrium, sternum, membres supérieurs.

Système préhensif ; ostéo-articulaire et musculaire

2. Le système Axial-Proximal : Toute la colonne et côtes ainsi que les articulations proximales majeures (épaules et hanches).

Système Axial proximal : ostéo-articulaire et musculaire

3. Le système locomoteur : de T10 au sacrum et les membres inférieurs.

Système locomoteur : ostéo-articulaire et musculaire

 

-Remplissage dans le cas d’une consultation standard :

Dans le cas d’une consultation standard et si vous participez au programme de recherche Diagnosteo, l’idéal est de remplir toute une unité ou tout au moins un système d’unité. Par exemple votre patient a une lombalgie : cliquez alors sur la « croix verte » de système « ostéo-articulaire » de « système locomoteur » et remplissez toutes les dysfonctions ostéoarticulaires  du système locomoteur. Dans l’exemple ci-dessus cela a requis « 23 clics » de souris, et si vous faites de même avec le musculaire alors on a fait « 20 clics » de plus.

Rappel : il est autorisé d’être holistique sur plusieurs traitements ! Ce n’est pas parce que vous êtes plus symptomatique sur un traitement un jour donné que vous ne pouvez pas avoir une approche holistique pour le traitement suivant.

Une fois votre unité « bien remplie  » rien ne vous empêche de noter les quelques restrictions notables que vous aviez notées ailleurs sans remplir complètement les autres unités. Ainsi vous laissez grisées globalement les restrictions et cliquez sur cette « T4 » ou cette « G/H » qui vous a sauté aux yeux et que vous avez peut-être travaillée. Sera-t-elle là à la prochaine consultation ?

-En mode express :

Si vous voulez remplir vos findings en mode express alors notez que les restrictions qui vous ont sautées aux yeux. Ainsi ne verdissez pas les unités au préalables.

-Dans le cas d’un bilan : de nombreux professionnels de santé proposent et se doivent de faire des bilans d’entrée et éventuellement de sortie. Pourquoi ne le ferait-on pas en ostéopathie ?

Diagnosteo permet de facilement faire des bilans qui sont calculés par rapport aux dysfonctions que vous rentrez chez vos patients. Votre bilan sera cohérent si vous testez toute une unité, et si vous testez les structures de manière symétrique.

Si un patient chronique vient vous consulter faire un bilan complet (les 3 unités) peut-être l’occasion de faire un véritable état des lieux et de proposer un plan de traitements.

Si vous suivez une équipe sportive cela peut aussi être intéressant de le faire sur chaque joueur et avoir un comparatif début de saison et fin de saison par exemple.

-A la suite d’un bilan :

Un bouton a été créé afin de vous permettre d’importer le schéma lésionnel de la séance précédente (a). Il est surtout utile après avoir fait un bilan ‘mais pas seulement) car ainsi vous n’avez pas à recliquer frénétiquement sur tout le schéma ! vous pouvez ensuite reverdir que la partie ostéoarticulaire ou musculaire d’un système particulier ou modifier seulement les restrictions qui vous semblent différentes.

-A EVITER :

Il est par contre fortement non recommandé de verdir une zone que vous ne testez pas ! L’état « non-testé » en gris est disponible. Dans l’exemple si dessus et si vous ne voulez pas tester les membres inférieurs mais préférez tester que le bassin et les lombaires alors ne « verdissez » pas le système ostéo-articulaire car dans ce cas vous diagnostiquez comme « normal » des structures que vous n’avez pas testées !