Le rôle de l’Ordre

Le rôle de l’Ordre est de promouvoir l’excellence en Ostéopathie, pour cela il se doit :

  1. de protéger le patient et sanctionner les ostéopathes
  2. de faire respecter le statut d’Ostéopathe
  3. de délimiter le domaine de compétence et de responsabilité des ostéopathes
  4. de communiquer avec les diverses autorités de santé
  5. de communiquer et statuer officiellement sur les différentes recherches en Ostéopathie

Protéger le Patient et sanctionner les ostéopathes

L’Ordre a pour but non pas de protéger l’ostéopathe individuellement mais de protéger le public des ostéopathes ! Pour cela il doit éliminer de ses rangs les ostéopathes les plus mauvais ou les plus dangereux. C’est horrible à dire mais plus il sera sévère vis à vis des ostéopathes plus la profession sera respectable et respectée. Une chasse aux sorcières bien définie est inévitable et sur 20 000 thérapeutes il y aura statistiquement plusieurs dizaines qui vont se voir retirer leur autorisation de pratiquer de manière temporaire ou définitive…

  • L’Ordre recueillera et traitera les plaintes des patients vis à vis des ostéopathes
  • Il veillera à ce que les ostéopathes respectent leur développement professionnel continu
  • S’occupera du code de déontologie et veillera à son respect par les ostéopathes
  • S’occupera de l’examen clinicat

Faire respecter le Statut d’Ostéopathe

Si ce n’est pas le rôle de l’Ordre de défendre les ostéopathes de manière individuelle, c’est en tout cas le rôle de l’Ordre de défendre l’Ostéopathie dans sa collectivité notamment en poursuivant toute personne qui se revendiquerait ostéopathe sans en faire partie, et en faisant la promotion de l’ostéopathie auprès du grand public et des Pouvoirs Publics, des autres Autorités de Santé et au niveau reconnaissance internationale de l’Ostéopathie Française.

Délimiter les compétences de l’ostéopathe


C’est à l’Ordre des ostéopathes de définir ce que l’Ostéopathe peut ou ne peut pas faire et ce sur sur des bases solides et scientifiques et non sur des croyances ou émotivités particulières. En effet comment des députés ou des médecins peuvent-ils être compétents en ce domaine ne connaissant rien à la subtilité de l’Ostéopathie ?

L’Ostéopathie est une thérapie qui a une approche principalement mécanique et vise à corriger les troubles qui ont pour origine des dysfonctions mécaniques. On ne pourrait nier l’importance de l’aspect psychologique du traitement et d’une influence electro-magnétique entre le thérapeute et le patient même si pour le moment mesurer son influence est difficile.

Même si l’Ostéopathie travaille sur les dysfonctions mécaniques du corps, il pourrait relever aussi de ses compétences de traiter des pathologies qui sont fortement influencées par un aspect dysfonctionnel mécanique. Comme par exemple l’arthrose, une tendinopathie, hernie hiatale…

Être souverain dans son domaine de compétence

On pourrait réfléchir à établir des protocoles simples qui pourrait être utilisés pour autoriser les ostéopathes les manipulations dites « à risque » comme les Manipulations Cervicales par exemple (à lire : effets secondaires en ostéopathie):

Exemple de protocole pour pouvoir manipuler une cervicale :
_Que le patient ait une radio de moins de 5 ans surtout si accident entre temps.
_Interdit chez la femme de 20-35 ans sous contraceptif hormonal + fumeuse
_Interdit chez les patients étant hyperlaxes (Ehlers Danlos, femme enceinte, …)
_interdit chez les patients souffrant de TA trop élevée et/ou sous anticoagulant ou ayant des plaques d’athéromes où que ce soit déjà diagnostiquées.
_Prendre la Tension artérielle du patient avant la manipulation et pas de manipulation si > 14/9cmHg
_…

En suivant un tel protocole le risque des manipulations cervicales  est en chute libre, c’est le même type de rapport que celui émis par le ROF ici.

De même il devrait être vivement déconseillé l’utilisation de manipulations de type HVBA sur les cas endroits aiguës, les hernies discales déclarées ou des patients ostéoporotiques (…), et d’autres recommandations du même type devraient être stipulées par l’Ordre afin de protéger le patient et le thérapeute. Ces recommandations devront s’appuyer sur des recherches scientifiques et ne pas tomber dans l’émotivité d’une occurrence.


Pour le thérapeute respecter ces petits protocoles va lui permettre de ne pas être coupable d’un mauvais acte. Par exemple:

Un patient vient avec des symptômes de hernie discale lombaire, l’ostéopathe ne fait aucun test et manipule à tout va les lombaires avec des techniques du type HVBA. Le patient a des effets secondaires notables et il doit aller se faire opérer.
=> L’ostéopathe est responsable et coupable de négligence car il n’a pas fait de tests neuro-orthopédiques et à manipuler une HD avec des techniques de type HVBA. Une mise à pieds est à envisager si le patient porte plainte.

Par contre le patient à un lumbago sub-aiguë, l’ostéopathe fait des tests neuro-orthopédiques qui sont négatifs, il manipule et le patient déclenche un disque alors:
=> L’ostéopathe est responsable mais non coupable car rien dans ses tests ne lui permettait de savoir qu’une HD était latente. Si le patient porte plainte il pourra éventuellement obtenir dédommagement par la RCP mais l’ostéopathe ne pourra pas être mis à pieds ou sanctionné.

Pourquoi ne pas imaginer un rapport confessionnal écrit par les thérapeutes impliqués dans des cas de patients qui ont porté plainte pour faire figure de rappel aux autres ostéopathes du danger qui peut planer sur tel ou tel type de présentation…